I want you ( NICK )

Je marche dans les couloirs, tel un zombie, avec pour seul vêtement un jeans. Je ne suis pas réveillé même si mes yeux sont ouverts. Ils appèlent ça "crise de somnanbulisme". Depuis que je suis redevenu humain à part entière, cela m'arrive régulièrement. Et ce soir me voilà dans la salle commune des Serpentards. Pour quelle raison ? Je ne sais pas vraiment. Je m'arrête au milieu de la salle et reste immobile. J'entends une voix et sursaute avant de m'écrouler au sol. Ah ben on m'avait prévenu, il ne faut pas essayer de réveiller un somnanbule, c'est dangereux. VDM --"

Je ne sais pas trop quelle heure il est. En tout cas, il est tard. La nuit est tombée depuis un moment déjà, et la plupart des gens dorment. Sauf moi. Encore une fois, j'ai du mal à m'endormir. Mais je n'avais pas envie d'aller dehors alors je suis descendu à la salle commune me poser devant le feu. Je suis bien là. Sauf que j'entends la porte s'ouvrir et quelqu'un rentrer. Je me lève et vois quelqu'un qui s'écroule par terre quand je lui demande ce qu'il fait là. Je me rapproche et vois que c'est Télios.

- Tu fais quoi ici ?

Je sens qu'on me secoue. Je papillonne des yeux et me redresse, posant ma main sur mon front.

- Mxrde... Je suis où là ?

Je regarde autour de moi. Du vert, de l'argent et Nick. Je le fixe avant de regarder le sol en fronçant les sourcils. J'ai encore fait une crise de somnanbulisme. Quelle mxrde ! Je me redresse tant bien que mal et regarde Nick.

- Je ne sais pas... c'est une crise de somnanbulisme et je me retrouve ici... Ben mxrde alors.

Je me gratte le menton en réfléchissant, l'autre main sur la hanche. Pourquoi j'ai atterri ici moi ? Je regarde ma main et remarque que je tiens un morceau de papier. Je l'ouvre et lis dans ma tête.

« Et même si tout s'effondre autour de moi, mon amour pour toi reste le lien qui me sauve. Sa puissance est bien plus importante que la pire des tempêtes. Et mon coeur se déchaîne, là, en-dessous de ma chair. Tes yeux, ta voix, ton sourire... Tout de toi me maintiens en vie sur cette terre pourrie. Comment as-tu fait ? Moi, qui voulais en finir. Moi, l'esprit torturé. Comment as-tu fait pour faire battre mon coeur meurtri ? Lentement, je reprends goût à la vie au creux de tes bras.

La terre peut bien s'écrouler. La terre peut bien se désintégrer. J'en ai rien à faire. Mon coeur ne bât, ne vit que pour toi. L'amour s'est emparé de moi vicieusement, délicieusement. Je me suis laissé emporter par cette déferlante de sentiments. Jamais je n'aurais pensé que ça m'arriverais un jour. J'errais sans but et sans attache jusqu'au jour où tu es entré dans ma vie, tel un ouragan. Mon coeur a fait " BOUM BOUM ! " quand j'ai croisé tes si beaux yeux couleur océan. » Télios W.

Je sens le regard de Nick sur moi et je m'empresse de cacher le papier dans mon dos. C'était une lettre que je lui avais écrite. Je n'ai pas vraiment envie qu'il la voye.

Je le fixe en fronçant les sourcils pendant qu'il m'explique ce qu'il fait là. Du moins pour le peu qu'il en sait lui aussi. Mais je le vois aussi qui regarde un bout de papier dans sa main. Je fixe avec intérêt chacun de ses mouvements. Je vois ses lèvres bouger légèrement, signe qui lit pour lui ce qu'il y a sur le papier. Puis il le cache vite derrière son dos. Ce n'était pas vraiment discret tout ça. Mais je me demande ce que ça peut être.

- Tu devrais peut être aller te recoucher alors ?

- Ouais je euh... je crois.

Je vais pour ranger la lettre dans ma poche arrière de jean mais elle tombe. Ce n'est qu'en me retournant que je m'en aperçois mais Nick est plus rapide que moi et récupère le papier.

- Euh... tu peux me le rendre s'il te plait Honey ?

Il me défie du regard. Okay, je vais aller la récupérer moi-même ! Je m'approche de lui et essaye de l'attrapper.

- Donnes s'il te plait.

Il se retourne donc puis commence à partir pour aller se recoucher. Mais le papier qu'il avait dans sa poche arrière tombe. Je le remarque avant lui et le prends. Je le fixe du regard.

- Sinon quoi ?

Je me recule un peu en haussant un sourcil et fait croire que je déplies le papier.

- Qu'est ce que ça peut bien être ?

Je rougis quand il défait le papier et me mets dos à lui. Il va bien se marrer en lisant cette lettre qui lui est adressée ouais ! Je ne dis rien et le laisse faire. Je m'approche de la cheminée et regarde les flammes. Toute façon un jour ou l'autre il l'aurait lu alors bon... Pourquoi lui cacher ?

Il ne pose plus aucune résistance. J'en déduis donc qui laisse tomber et que je peux lire ce qu'il y a sur le papier. Je déplies donc le papier en question et commence la lecture. Mes yeux parcourent les phrases écrites à la main. Puis au fil de ma lecture je comprends que c'est une lettre en quelque sorte, de Télios pour moi. Évoquant l'amour qu'il a pour moi. Il a dû m'écrire avant que tout ne dégénère je pense.

- C'est .. très beau.

- Je... euh... merci...

Je me mords l'intérieur des joues sans quitter des yeux la cheminée. Tout est dit dans cette lettre. Tout ce qu'il y a dans mon coeur. Il ne rit pas, c'est peut-être un bon point ou alors il ne veut pas me faire de peine.

- Tu... tu peux la garder... si tu veux...

Je commence à partir en direction de la sortie.

Je me retourne et m'approche de lui. Je dépose chastement mes lèvres sur les siennes. J'aurais été tenté de plus mais je m'abstiens. Je ne veux pas le mettre mal à l'aise, loin de moi cette idée.

- D'accord.

Je lui souris gentiment.

Je m'attendais pas à ce qu'il fasse demi tour. Et encore moins à ce qu'il m'embrasse. Chastement. Je reste interdit quelques secondes avant d'hocher la tête. Je ne peux faire que ça. Maintenant, je ne sais pas quoi dire ni quoi faire. Je pensais remonter dans en haut après qu'il soit partit, mai il est là.

Je vois bien que je dérange alors autant que je m'en aille sans faire de cérémonie. Je le regarde une dernière fois avant de partir.

- Je euh... Je vais y aller... Je vais pas t'embêter davantage...

Je me gratte nerveusement la nuque en souriant bêtement. Je me trouve con en fait là.

- Euh... dors bien et euh... ben...

Je soupire et me dirige vers la porte.