Repas mémorable (Keith Felton)

- Et moi donc !, je réponds, heureux de toute cette nourriture devant moi.

A peine servis, que je commence à manger, lentement mais sûrement ! Soudainement, je m'arrête de manger et fixe la table des Gryffondors. Potter a l'air de s'être fait des amis. D'ailleurs rien que l'idée que des gens puissent être son ami me répugne.

- Qu'est-ce que tu regardes comme ça ?, me demande Drago.

- Potter, je lâche sans même le quitter des yeux.

- Non, rien, je dis simplement en détournant la tête. J'me demande juste comment il a fait pour survivre.. Et puis regardes ces amis.. Une Miss-Je-Sais-Tout, parait-il et l'autre c'est un Weasley, je poursuis, méchamment.

- Vraiment ? Je lui demande. Je ne sais pas, je ne la connais pas.

Je détourne le regard de Potter. Si Drago dit que Miss-Je-Sais-Tout est sympa.. c'est qu'elle doit l'être. Mais encore une fois, avec mon frère cela sera dur de sympathiser avec une Gryffondor.. Je dois choisir entre recevoir le châtiment ou avoir des amis. Me voilà encore plongé dans mes pensées. Je prends ma tête entre mes mains.

Je grogne.

- J'en sais trop rien. Et toi ?

Je ne réponds pas. La tête toujours entre mes mains, je me demande si mon frère est au courant de tout ce qu'il se passe à Poudlard. Et si c'est le cas, je ferais plutôt bien de ne pas rentrer chez moi, si je ne veux pas me retrouver avec des dizaines de cicatrices en plus..

Je fronce les sourcils, inquiet.

- Putain Keith, qu'est ce qui s'passe ?

J'aimerais lui dire que j'ai peur de retourner chez moi, de revoir mon frère mais je ne peux, j'ai sans doute trop de fierté pour avouer que moi, Keith Felton, j'ai peur de quelqu'un.

- Tu te fais du soucis pour moi ? je lui demande brusquement.

- Hm.., dis-je simplement comme réponse. Je t'expliquerais plus tard.

- Si j'te dis que je te le dirais, c'est que je le ferais, pas besoin de me lancer ce regard là, dis-je d'une traite sans même le regarder.

- Hm, me contentai-je de répondre.

- On dirait que tu ne me crois pas.., je murmure.

Je le fixe alors, attendant qu'il me donne une réponse plus nette et concise.

- Je comprends, dis-je sans cesser de le regarder. Mais tu ne devrais pas douter de moi..., je repris, plus bas.

Je laisse un silence pesant s'installer entre nous.

- Comment veux-tu que je te dise ce qui ne va pas si tu n'as même pas confiance en moi ? Je devrais moi avoir confiance en toi ?, dis-je finalement, tout en me levant pour quitter la salle.

Je ne sais pas ce qui me prends. Un caprice surement.

- N'importe quoi, je dis en me passant la main devant le visage. Qu'est-ce qui te fait dire ça ?

- Je sais pas ... Tout ?

J'évite de le regarder.