Ennui mortel. (Nick Death)

Je ris légèrement. Il a pas tort sur ce point là, je dois l'avouer. Je soupire, ferme les yeux et respire calmement. Je suis fatiguée ; fatigué des cours, fatigué de vivre. Je n'aurais jamais pensé qu'un jour ça m'arriverait. Cette école m'étouffe, et j'ai vraiment envie de tout plaquer. Mais pour quoi faire ? Je rouvre les yeux et inspire profondément.

- Je suis tellement honnête que je n'arriverai pas à dormir tellement ça me travaille de louper les cours.

Je ris. Honnête, moi ?

Je prends un air offensé de jeune homme innocent, chaste et pur ce qui relance nos rires. Je me reçois un coussin dans la tête et deviens alors sérieux ; il veut la guerre ? Il l'aura ! Je prends en main mon oreiller ainsi que celui qu'il vient de m'envoyer, me lève discrètement, m'approche silencieusement de lui et le rue de coups tout en riant, triomphant.

J'étais en train de me remettre de mes émotions que je ne l'ai pas vu s'approcher de moi avec ces deux oreiller comme armes & moi qui n'avait rien pour me défendre à part mes bras. Il me tapait avec force sur le corps en riant. Je criais, riais. Nous étions fous. Je me leva du lit sous ces coups et lui en arracha un des mains avant de le ruer de coups à mon tour.

- Ca va pas se passer comme ça !

Il me pique un oreiller et me rue de coups avec, riant et criant à s'en casser la voix. Puis je me rends compte que je fais de même ; j'imagine que la scène, vue de l'extérieur, peut faire penser à deux gamins s'amusant pour un rien. En fait, c'est un peu le cas. Et ? Depuis quand être heureux est une chose interdite ? Et depuis quand devrions nous être matures ? Je fonce soudainement sur Nick, le plaquant de amnière à ce qu'il atterrisse sur son lit.

Nous rions comme des petis fous, ou des petits cons. Mais c'est ça qui est bon. Ca libère, soulage. Ca fait un bien fou de se lacher comme ça, surtout avec une personne qu'on apprécit. Puis, je le vois qui me fonce dessus, me plaquant sur mon lit. Je ris encore et essaye de le repousser.

- Mon petit Dragounet, c'est que tu serais entreprenant dis donc !

Je ris encore plus face à la tête qu'il tire, avant qu'un sourire s'affiche sur ses lèvres.

Je fronce les sourcils.

- Non, je ne touche pas aux sangsues !

Heum. Difficile de faire croire ce genre de choses alors que je viens de le plaquer sur un lit. Je hausse les épaules.

- Ce sont elles qui me touchent.

Mouais bon, j'aurais pu faire mieux. Je soupire.

- Télios me tuerait ! dis-je en riant.

Je hausse les épaules et me relève.

- Je ne crains rien, je surpasse tout le monde et ce dans tous les domaines !

Je prends un air fier, de combattant, de héros, de... Drago. Je fais un peu pitié, je dois l'avouer, mais je me soigne.

Je soupire en observant l'état du dortoir, et surtout des choses se situant à plus ou moins 5 mètres autour de nos deux corps.

- On a géré, je vois pas quoi dire d'autre !

Je porte mes mains à l'endroit où, jadis, logeait le semblant de coeur que j'avais. Puis je prends un air ému, presque au bord des larmes, avant d'annoncer à Nick :

- C'est tellement b-beau.. Ce que tu as d-dit !, dis-je en ayant l'air aussi ému qu'un éthiopien à qui on aurait offert un sachet de riz (humouuuuur..). Ca me touche ; je garderai cette phrase au fond de mon coeur inexistant.

Je le regarde, un court instant avant d'éclater de rire. Il sourit lui aussi.

- Mince mon Chou .. dis-je en essayant de reprendre mon souffle, je ne pensais pas te toucher à ce point. Je ferais attention la prochaine fois, quoi que ça te laissera un bon souvenir de moi !

Je souris. En effet, j'imagine que les moments passés avec Nick resteront de bons souvenirs. Je ne peux pas dire si notre amitié durera éternellement, mais tout ce que je sais c'est qu'au fond je le souhaite. Ca me fait bizarre de penser ça, moi qui n'aimais pas les gens, et surtout pas le fait de m'y attacher. Mais je survis, même avec ce coeur qui me revient ! Alors pourquoi ne pas en profiter ?

Je lui souris une dernière fois puis remet un peu d'ordre car on a vraiment l'impression qu'un ouragan est passé par là. Drake, lui, ne bouge toujours pas. Il a l'air quelque peu ailleurs. Je pose le coussin et me met en face de lui, passant une main devant ses yeux.

- Bin alors mon Choux, à quoi tu penses ?

Je secoue la tête, enlevant cet air rêveur incrusté sur mon visage. Je souris puis soupire en voyant que, pendant que je pensais, Nick avait plus ou moins tout remis en ordre.

- Je me disais à quel point tu étais formidable., dis-je dans un sourire.

Il me regarde, interloqué. Oui, j'imagine que cette phrase sortant de ma bouche ne peut être que bizarre Et choquante !

- Et je le pense d'autant plus lorsque je vois ton efficacité !, lançai-je en montrant la pièce.

Alors là, j'avoue que je suis un peu sur le cul face à ce qu'il vient de me dire.

- Et bien, merci c'est gentil.

Je lui souris et jette un regard à la pièce. Il est vrai que tout est pratiquement rangé, en place. Qui croirait que deux tornades sont passées par là. Puis je reporte mon regard sur lui et lui souris.

- En tout cas, ça te va bien de sortir un compliment comme ça, ça fait plaisir. Surtout quand c'est pour moi.

Je lui colle un bisou sur la joue.

Je souris, fier de moi, tandis que Nick m'embrasse sur la joue. Je n'ai jamais reçu d'affection, que ce soit d'une sorte ou d'une autre. A part avec Emily, je vous l'accorde ! Mais bon. C'est différent, disons. Je soupire.

- Vraiment ?, demandai-je d'un air taquin. Je n'en ferai plus, alors. Je suis déjà tellement attirant que je pourrais créer des émeutes !

Je ris légèrement et secoue la tête d'un air blasé.

- Je ne sais pas., dis-je sur un ton hésitant. C'est que je n'aime pas avoir d'exception à faire, tu vois !

Il reprend sa moue boudeuse, ce qui me fait rire de plus belle.

Je hausse les épaules.

- Moi non plus, à vrai dire. Mais je préfère rire d'une chose sans savoir pourquoi que de pleurer pour les mêmes raisons !