Une ballade en solitaire ! ( Télios Wagner )

J'ai quitté l'enceinte du chateau et me trouve dans la forêt interdite. Je m'y enfonce de plus en plus et arrive à une creek sombre, avec beaucoup d'arbres et pas beaucoup de lumière. Elle me correspond, je la trouve belle. Il est vrai que j'adore être dans les coins sombres. Je m'avance encore et me retrouve sous un grand arbre. Je carresse son tronc et décide de me mettre contre ce dernier afin de profiter de sa douceur, car malgrés les apparences, cet endroit regorge de douceur. Je me plaque contre le tronc et ferme les yeux écoutant la sève s'écouler en lui. Un sourire nait sur mes lèvres sans que je ne m'en rende compte.

Au bout d'un moment, je soupire d'aise. Je me sens bien contre lui. Je plaque également mes mains sur sa douce écorce et me laisse emporter par sa douce musique.

Youpi ! J'ai réussi à m'échapper de la salle commune. Le professeur doit me chercher. Je suis sous ma nouvelle forme Animagus. Une petite bestiole noire et rouge avec une torche au bout de la queue. Avantage, j'éclaire c'est ça qui est bien ! J'arrive dans un coin sombre de la forêt où je sens une présence. Une présence inconnue. Je grimpe sur un arbre et vois deux bras autour de ce dernier. Je tapote sur les mains et me cache. Après je redescends et tire sur le bas du pantalon. J'adore embêter les gens comme ça. J'entends des jurons mais je continue en faisant des espèces de petits bruits bizarres.

Au bout d'un moment, un truc m'embête. Je sens des tapes sur les mains et on tire sur mon pantalon.

<< serais-je dans un lieu où se trouve des pervers ? >>

Je me décale de l'arbre et regarde autour.

<< après tout c'est pas grave, ça ne me fais pas peur >>

Je regarde aux alentours, entendant des bruits d'animaux. Je soupire.

- Qui est là ?

Aucunes réponses, juste des bruits d'animaux étrange je dois dire. Je regarde toujours, m'attendant à être attaqué à n'importe quel moment. On me touche et je ne vois rien, cela me dérange fortement. Je me concentre sans fermer les yeux et une lumière rouge ainsi qu'une noire, m'entourent. Je sors de dessous l'arbre, me retrouvant au milieu de la petite creek. On me voit qu'avec mes lumières. Je cherche, pour trouver qui m'embête.

Je trouve ça trop marrant. Je le vois qui s'éloigne de l'arbre. Je cours, lui tournant autour, lui donnant des petites tapes de temps à autres, tirant sur ses vêtements. Je m'amuse comme un petit quand je sens que l'on me soulève. Wow mais c'est que c'est haut en plus ! Je ferme les yeux. Pôpaaaaa j'ai le vertige >__< ! Je rouvre les yeux tombant dans deux billes vertes qui me regarde avec curiosité.

- Piiiih O/

Je vois une petite créature, toute mimi. Je calme mes pouvoirs, faisant disparaitre les lumières. Je la prends dans mes bras et la regarde, oui avec les animaux j'ai pas peur des contacts.

<< Piiih ? >>

Il est petit et en plus il est de couleur rouge et noir, portant également du feu à son bout de queue qui je pense lui permet de voir où il va.

- Bonjour !

Je souris, plus facilement aussi avec les animaux. Ce que je fais et lui carresse le dessus de la tête avant de le prendre comme un bébé et de lui gratouiller le ventre.

- T'es mignon comme petite créature ! J'en avais jamais vu des comme toi !

Je lui dépose un bisou sur le museau et le câline.

Hoo des gratouilles *-* j'adore les gratouilles ! Je m'étends un peu plus pour qu'il me gratte davantage.

- Piiih-iouu *-*

Je profite de son câlin, de ses caresses en fermant les yeux. J'aime, j'aime, j'aime ! J'adore quand on s'occupe de moi comme ça. C'est tellement agréable que je prends le maximum de ce genre de moment.

Le petit s'étire plus. Je ris un peu et continue de le gratouiller. Il pousse des petits cris de contentement.

- T'es vraiment mignon toi !

Je m'asseois, le posant sur mes cuisses et continuant de le gratouiller avec mes deux mains. Je ris de nouveau.

- T'adore les gratouillis toi !

Je lui redépose un bisou sur le museau et souris en jouant avec ses petites pattes ou ses petites noreilles, sans cesser les gratouillages.

Je profite encore un peu puis me redresse, posant mes pattes sur ses joues et frottant mon nez contre le sien avant de sauter de ses jambes. Ben oui, je suis en train de redevenir humain alors bon. Et en plus, je me retrouve nu souvent. Je me cache derrière l'arbre et fais apparaitre des vêtements. Ma queue, mes pattes et mes oreilles sont restées. Je sors un peu ma tête de derrière le tronc puis me recache. Je ne veux pas lui faire peur.

Il se redresse, posant ses pattes sur mes joues et me fait un bisou esquimau avant de sauter de mes jambes. Il s'en va derrière un arbre. Je me redresse et regarde mais ne vois rien.

<< il a dû retourner dans son habitat >>

Je m'époussette les vêtements, puis me dirige vers le petit ruisseau foncé. Je me mets accroupi et touche l'eau puis me redresse et m'étire. Je sens que l'on m'observe. Je me retourne et regarde partout. Le regard vient de derrière l'arbre où le petit est partit. Par contre, il s'agit d'une présence humaine.

Je m'avance vers l'arbre sans m'en approcher. Je regarde et vois une tête un court instant.

<< j'ai halluciné ou quoi ? >>

Je me gratte la tête puis revois la tête qui se recache derrière l'arbre. Je m'en approche, en fais le tour et regarde. Je vois un être, mi-humain mi-animal. Je reconnais les oreilles, la queue et les pattes de la petite bête.

<< un animagus ? >>

Je le regarde, sans m'en approcher.

- Tu es la petite créature ? Et un humain !

Je m'appuie contre le tronc de l'arbre en face de lui.

- Tu es un animagus ?

Je sursaute en entendant la voix du garçon. Il se poste devant moi et me regarde. Je baisse les oreilles et me mords le bout du doigt en regardant sur le côté. Mon autre main agrippe mon haut dans mon dos. J'acquiesse à sa question puis me cache de l'autre côté du tronc. Il doit me prendre pour un sale obsédé c'est sûr ! Il s'approche et fait le tour du tronc pour être face à moi, je refais le tour pour me cacher.

- ...désolé...

Il fait le tour du tronc et se recache. Je soupire et le suis, me mettant face à lui et le regarde. Il repart et s'excuse.

- T'excuse pas, t'as rien fais de mal !

Je fais le tour et me place devant lui.

- Pourquoi tu te caches ? Je te ferais pas de mal. Je suis méchant et sombre mais je ne fais pas de mal aux gens qui ne m'en font pas.

Je me mords l'intérieur des joues et m'appuis de nouveau contre le tronc, le regardant.

<< peut-être que je lui fais peur ? >>

Je le fixe, les yeux dans les yeux, les miens ainsi que les siens brillent dans la nuit. Je m'appuie contre le tronc et le regarde toujours. Le problème c'est que j'ai envie de sang et donc je ne préfère pas m'approcher, je ne veux pas lui faire de mal.

- Si je m'approche ou si tu t'approches, je risque de te faire mal et je ne veux pas...

Je baisse la tête regardant le sol. Je ne sais pas vraiment quoi lui dre d'autre. Non, je n'ai pas peur de lui mais son sang m'attire un peu trop en fait.

On se fixe puis il me dit qu'il ne veut pas me faire de mal.

<< pourquoi ? >>

- Je...

Il baisse la tête et regarde le sol.

- Pourquoi tu dis ça ?

- Je suis un Damphyr et je suis en manque de sang...

Je me mets davantage contre le tronc, tournant le dos au garçon. Je pose mes mains à plat sur l'écorce et ferme le yeux, déjà sous l'emprise de l'envie. Il faut que je trouve un animal pour assouvir ma soif, même si je n'aime pas le sang animal. Je ne peux pas me permettre de m'en prendre à lui. Ce n'est pas bien et pourtant... Mon corps tremble et ma respiration se fait saccadée. Non, il faut que je me contrôle.

Il me tourne le dos, je vois bien qu'il va pas bien. On dirait qu'il lutte contre lui-même. Je me décide avec hésitation à m'approcher de lui. Je me mets derrière lui et lui tends mon poignet.

- Tiens ! Prends de mon sang si tu veux ?

Je me décale de lui et mets mon poignet juste devant lui.

- Mais, quoiqu'il se passe, si je m'évanouis ou autre, ne me tiens pas. J'ai peur des contacts humains. Si je tombe, laisse moi tomber, ne me retiens pas. C'est tout ce que je te demandes.

Voyant qu'il regarde mon poignet sans autre réaction. Je souffle un peu et me place carrément devant lui.

- Je vois, le sang au cou est meilleur alors ?

J'ai peur mais si le sang est meilleur au niveau du cou alors, je peux essayer de me calmer. Mais j'avoue que j'ai la trouille des contacts. Je retire mon haut et m'approche en tremblant de lui.

- Vas-y fais le avant que la peur prenne le dessus.

Je mets ma tête sur le côté, essayant de me calmer un peu.

Quand il retire son haut, je ne peux pas m'empêcher d'admirer son torse. Il est beau. Il se met devant moi et penche sa tête sur le côté. Je glisse doucement une de mes mains dans ses cheveux, mon coeur bat à tout rompre dans ma poitrine. Je pose mon autre main sur le haut de son dos et le colle contre moi. Puis, lentement, j'enfonce mes canines dans sa chair. A peine le sang a-t-il passé la barrière de mes lèvres que mon corps s'enflamme, ondulant sensuellement contre le jeune inconnu.

Je tremble en sentant ses mains sur moi et quand il me colle à lui. Mon coeur bât très très vite dans ma poitrine, me faisant mal. Je me mords violemment la lèvre.

<< respire, souffles, tu peux le faire >>

Je respire et souffle, les tremblements deviennent moins violents. Dès qu'il enfonce ses canines dans la chair fine de mon cou, je gémis et ferme aussitôt les yeux. Je tremble toujours mais mes tremblements, redeviennent plus ou moins normal. Je gémis encore dans sa morsure. Je m'accroche doucement à lui, mon corps se mettant plus contre lui et mon cou plus allongé pour lui laisser plus de place. Je tremble toujours mais mon corps a l'air de se décontracter tout seul. On peut encore sentir la peur puis aussi les images me reviennent toutes. Je m'accroche un peu plus à lui.

Je continue de boire et des images me viennent assez violemment. Des larmes commencent à s'échapper de mes yeux clos, s'échouant sur sa peau douce et tendre. Il s'accroche à moi, tendant davantage son cou. Son corps s'appuit sur le mien, me plaquant contre le tronc. Je gémis dans la morsure bien malgré moi.

Sa morsure m'envoit bien loin dans mes souvenirs. Des images plus violentes reviennent dans mon esprit et des larmes coulent toutes seules de mes yeux clos. Je gémis toujours dans sa morsure, puis sentant mon corps se mettre plus contre lui, il le plaque contre le tronc sans que je le veuilles réellement. J'essaye de me redresser pour pas qu'il est mal mais j'avoue que mon corps est devenu encore plus lourd qu'avant sans doute dû à toutes mes larmes qui s'écoulent de mes yeux clos, me faisant peser plus que mon propre poids. Un mot passe la barrière de mes lèvres envers lui, plusieurs fois.

- ... désolé... désolé... désolé...

Je m'excuse de lui faire mal, car ce n'est pas voulu.

Une fois repus, je lache prise, léchant la marque et la refermant. Mes larmes coulent toujours et je laisse ma tête dans son cou encore tremblant d'avoir vu tout ça. Que des horreurs. Je comprends pourquoi il a peur. Je le lache, ma tête cognant lourdement contre le tronc derrière moi. Il est encore contre moi. Je passe et repasse mes mains dans son dos, espérant l'apaiser, le soulager, lui faire comprendre qu'il n'y a pas que des gens mauvais autour de lui. J'espère l'aider, vraiment.

Il retire ses canines de mon cou, refermant les marques. Je reviens doucement, restant contre lui. Mes larmes coulent toujours, se calmant peu à peu. Il me carresse le dos, essayant de m'apaiser. Je réouvre les yeux et pour je ne sais quelle raison, je me blottis plus contre lui, cachant mon visage contre son haut.

- Désolé... de t'avoir... fais mal... et désolé... pour les images... reflétant ma vie... Pardon de t'avoir... fais mal... Désolé...

Je me répète, certes mais je m'en veux de lui avoir fait mal et qu'il pleure à cause des images de ma foutue vie. Je redresse la tête et essuie ses larmes.

- Encore pardon pour la souffrance que t'as vu et que t'as senti.

Je baisse la tête et m'écarte de lui, mes jambes tremblent. Je me tiens un peu à l'arbre puis m'asseois par terre à côté de lui et regarde le sol.

Je me laisse glisser et me retrouve assis à côté de lui. Il n'a pas à s'excuser. Ce n'est pas de sa faute. Je me décale un peu puis pour je ne sais quelle raison, je m'installe entre ses jambes, ma tête dans son cou. Mes larmes cessent ainsi que les tremblements.

- Tu... n'y... es... pour... rien... Dorian...

Il s'installe entre mes jambes et pose sa tête dans mon cou. Je l'entoure doucement de mes bras, hésitant toujours. Je pose ma tête doucement sur la sienne et nous berce.

- Si, j'aurais dû bloquer mon esprit. Tu n'aurais pas dû vivre, même ressentir ce que j'ai vécu. Je suis vraiment désolé... pardon... .

<< il connait mon nom ? Ca me fait bizarre >>

- Comment tu t'appèles ?

- Télios...

Je ferme les yeux agrippant son haut avec une de mes mains. Il a vécu tellement de choses. Je peux le comprendre car moi aussi, j'ai vécu pas mal de choses.

- Il y a quelques mois... J'étais dans la forêt, ici même et j'ai servi de jouet sexuel à deux Mangemorts... Il y a 3 ans... mon premier amour m'a drogué et violé... je n'avais que 9 ans...

Je me blottis davantage contre lui. Si je lui dit tout ça c'est pour qu'il sache que je le comprends et que je ne le blâmerais pas, au contraire. Je serais là pour le soutenir quoiqu'il arrive à l'avenir. Il n'est pas méchant, il est juste méfiant et c'est compréhensible.

- Je ne te ferais pas de mal... je te le promets...

Sur ces derniers mots, je m'endors contre lui. Un sommeil lourd et sans rêve.

Je souris et le serre un peu plus contre moi quand il agrippe mon haut. Je l'écoute et mon sourire s'efface pour laisser place à la tristesse. Je suis triste pour lui. Il me raconte ce qu'il a subit, ça me fait mal pour lui en dedans. Je carresse doucement ses cheveux, en le serrant plus contre moi.

- Je le sens que tu ne me feras pas mal. Le seul problème c'est moi...

Je dis cette phrase doucement pour ne pas troubler son sommeil. Je me mets à le câliner doucement, tout en l'entourant d'une couverture que je viens de créer avec ma magie élémentaire. Elle est à la fois douce et chaude. Juste à température ambiante. Je le garde contre moi, écoutant les bruits de la nature en fermant les yeux. Si je dors ? Non, je ne dors jamais sauf quand je suis malade, c'est à dire presque jamais. Je souris tendrement en le regardant dormir avant de lui déposer un petit bisou sur les cheveux. Des animaux passent dans la creek, nous regarde et repartent. Je le serre plus contre moi et le veille, surveillant les alentours car je ne veux pas qu'il lui arrive quoique ce soit. La nuit tombe et les étoiles apparaissent. Je les observe, câlinant toujours Télios, le maintenant au chaud.