Crier, libère l'esprit. Même si ça fait peur u.u ( NICK )

Voilà une semaine que les vacances sont terminées. Mon père a repris le travail et je peux dire que je vais mieux. Je me sens mieux. Que vais-je faire aujourd'hui ? Je branche la musique à fond. Du screamo rien de mieux. Je retire mon tee-shirt, restant torse et pieds nus. Je commence à sauter sur le lit et à crier. La nouvelle copine de mon père est appuyée contre l'encadrement de la porte. Je l'aime vraiment beaucoup. Elle est douce et gentille. Elle sourit et s'approche de moi, tendant ses bras. Je ne me fais pas prier pour lui sauter dessus. Et nous voilà en train de tourner et de crier ensemble comme des tarés. J'adore !

Je marche en direction de l'appartement de Télios. Oui, Monsieur à ses propres quartiers maintenant. Et il m'a demandé de venir le voir. Fin pas vraiment, mais ça sous entendait ça. Puis je pense que ça lui fera plaisir. Il parait qu'il va mieux, et il m'en a donné l'impression à moi aussi alors c'est tant mieux.

Plus je m'approche, plus j'entend la musique. C'est bon, je suis dans la bonne direction. Je rentre discretement. Je le vois dans les bras d'une dame. Ils tournent ensemblent, comme des fous. Je pense que je vais les laisser alors. Je reviendrais plus tard, c'est pas important.

Je vois un visage familier mais il fait demi-tour. Aussitôt Cheyenne me lache et je cours jusqu'à l'entrée pour rattrapper Nick en lui sautant dessus. Nous sommes par terre l'un sur l'autre.

- HONEYYYYY ='D

Je le couvre de baisers comme je peux en souriant. Ca me fais tellement plaisir, tellement de bien de le voir que ben, je pleure de joie sans le lacher.

- Tu m'as manqué mon bébé d'amour si tu savais !

Je me sens toucher le sol durement, sentant un poids sur moi. J'ouvre les yeux pour tomber sur Télios qui me couvrent de baiser et qui pleure. Je ne pensais vraiment pas que ça allait se passer comme ça. J'essaye de me dégager de sa prise, un peu étonné par tout ceci mais surtout, je ne suis pas spécialement pour rester par terre comme ça.

- Euh, ouais.

Je relève la tête et vois la femme de tout à l'heure s'approcher de nous en souriant.

Je lache Nick et on se relève. Le pauvre j'ai du l'écraser et lui faire mal. Cheyenne s'approche et nous sourit. Je prends la main de Nick ainsi que celle de Cheyenne.

- Nick, je te présente ma nouvelle maman, Cheyenne.
- Enchantée de rencontrer enfin celui qui hante les pensées de ce cher petit ange.

Je lache leurs mains et m'éloigne afin qu'ils fassent plus amples connaissance. J'espère que ça se passera bien.

- Il t'aime plus que sa propre vie. Tu as bien de la chance Nick.

Je vais dans le salon.

- MAAAAD ?! MAAAAD T'ES OU ?!
- J'SUIS LAAAAAAAAA =D

Il arrive en volant vers moi et se pose sur mon épaule. Je retrouve auprès de mes deux amours et regarde, le sourire au lèvre.

Je vois Nick fixer Mad. Je fais signe donc à ce dernier de se présenter.

- Bonjour messire Death. Je me nomme Mad et je suis le compagnon de Télios. Enchanté =DD

Il tend sa patte vers Nick en souriant.

- C'est une créature qui a des pouvoirs magiques. Je l'ai crée tout d'abord comme on le fait pour une peluche puis avec la magie et l'accord de papa, je lui ai donné vie en lui transmettant quelques uns de mes pouvoirs. Legna lui en à transmis également. Avant il n'était pas comme ça. Il ressemblait à un lapin-zombie. Grâce au pouvoir de Legna, il a subi ue mutation. Voilà, maintenant c'est un chat-demon.
- Oui c'est bien ça =D

Nick parait surpris et étonné. Je souris timidement. Sur ce coup là, je me suis débrouillé seul. J'ai appris des choses pendant cette 'convalescence'.

Je suis surpris face à la "chose" qui se trouve sur son épaule. Elle ne me donne pas encore confiance même si elle vient principalement de Télios mais aussi de Legna. Mais ce genre de trucs ne me plait guère au début, il me faut un peu de temps. Je lui souris quand même.

- Bien, tant mieux pour toi alors.

Je vois bien qu'il n'a pas confiance en Mad. Je me mords discrètement l'intérieur des joues puis souris un peu.

- Mad, tu peux retourner jouer à la playstation.
- D'accord =D

Il me fait une bise et repart. Cheyenne est partie travailler. Je prends timidement la main de Nick et l'entraine jusqu'au salon. On s'installe sur le canapé. Je le lache et le regarde.

- Comment vas tu Honey ?

- Oui ça va mieux et encore mieux depuis que tu es là.

Je lui souris gentiment. Je passe ma main dans ses cheveux histoire de le recoiffer un peu mais surtout le toucher. Il m'a tellement manqué. Je joue avec ses doigts toujours en souriant. Il jette des coups d'oeils à Mad.

- Tu sais, il ne t'attaquera pas Honey. 'fin j'veux dire, pas si je ne lui en donne pas l'ordre. T'inquiètes pas. Mais si tu n'es pas à l'aise quand il est dans la même pièce que toi, viens on va dans ma chambre.

Je me lève et prends gentiment ses mains dans les miennes. Nous nous dirigeons à l'étage, dans ma chambre. Je baisse la musique et range un peu.

- Assis-toi Honey, fais comme à ta maison =D Tu veux boire où manger quelque chose ?

Nous nous levons et allons donc dans ce que je devine être sa chambre. C'est un peu le bordel donc il range un peu pendant que je m'installe dans un fauteuil qui m'a l'air bien confortable.

- Ce n'est pas que je suis mal à l'aise avec lui, & il ne me fait pas peur. Je trouve ça juste étrange.

Je hausse les épaules.

- Non pas pour le moment, merci.

- D'accord. Je comprends.

Je termine le rangement puis m'installe devant Nick, par terre en tailleur. Je lui souris en le regardant.

- Tu sais que t'es beau mon coeur ?

Je m'appuie sur mes mains et le fixe toujours avec amour et en souriant. J'avoue que des images pas trés catholique viennent dans mon cerveau mais bon.Je préfèrene rien laisser paraitre. Je ne veux pas qu'il me prenne pour un obsédé.

J'aurais bien été tenté de dire oui, car il me le dit souvent que de toute façon je le sais. Mais je m'abstiens. Ca serait idiot de ma part je trouve. Je ne suis pas vraiment de ce genre là, même si j'aime bien me venter mais il y a des limites.

- Merci.

Je lui souris doucement tout en le fixant. C'est affolant, l'amour qu'on peut voir dans ses yeux quand il me regardent. Je dis pas ça juste parce que c'est pour moi, non juste parce que cela se voit vraiment. C'est presque troublant.

- Je suis étonné de voir qu'après cette convalescence tu n'as pas encore changé physiquement, je veux dire complètement. J'en ai tellement vu avec toi de ce côté là.

Et c'est pas pour me déplaire. J'aime pas quand il change trop souvent.

Je rougis un peu puis me lève afin de venir m'installer à califourchon sur lui. Je lui souris et l'embrasse chastement. Je serais tenté de plus mais je m'abstiens.

- Oui. Moi aussi ça m'a étonné, c'est vrai.

Je le fixe toujours puis pose mon front contre le sien.

- C'est grâce à toi que j'ai guéri. A chaque fois que je baissais les bras, je pensais à toi et aussitôt je reprenais confiance en moi.

Je le regarde se lever et se mettre à califourchon sur moi. Il m'embrasse chastement. Ceci me parait quelque peu étranger, mais je garde ça pour moi. Je lui ai déjà fait assez de mal comme ça, et pour le moment il va mieux donc il faut que ça continue ainsi.

- Oh. Bien alors.

Je soupire et pose mes mains sur ses hanches, distraitement.

- Je suis content pour toi.

Je lui souris et pose ma tête sur le dossier, de côté tout en le fixant.

Je plonge dans ses yeux sans retenue en me mordant la lèvre. Je dépose un baiser sur son front, son nez, chacune de ses joues et termine sur ses lèvres en caressant sa peau sous son haut. Juste du contact. Un contact proche avec lui cela suffit à mon bonheur. Je lache lentement prise pour retarder l'échéance de ce doux contact puis cache mon visage dans son cou.

- Je t'aime... Tellement fort...

- Une psychologue venait me voir tous les jours. Je parlais avec elle de ce qui allait et de ce qui n'allait pas. De la peur que je ressentais. De la douleur. Elle ne m'a pas donné de traitement, ni d'anti-dépresseur. Elle m'a dit qu'il fallait que j'aille à mon rythme, que je fasse pleins de choses que j'aime. Que je dorme aussi, beaucoup.

Je dépose une bise dans son cou sans cesser mes caresses sur son torse.

- J'ai fais de la couture, de la peinture, du chant, de la danse... J'ai refais toute ma chambre seul. C'est moi qui ai fait les armoires et le lit, sans utiliser de magie. Papa m'a aidé, mes frères et soeurs aussi. J'ai fait ce que me disais le médecin de la tête. Hier c'était la dernière séance. Angel et Legna sont venus me voir.

Je soupire d'aise tant ses caresses m'apaisent.

- Mais la chose que j'aimais le plus faire c'était, m'allonger dans mon lit et penser à toi...

Je souris et ouvre enfin les yeux. Je remet ma tête correctement et lui embrasse le front. Il a certes fait beaucoup de progrès, mais je sais que tout n'est pas gagné. Une part en lui, que je connais bien et qui m'exaspère sera toujours là; il n'arrivera pas à se battre contre ça, car c'est sa carapace. Il va bien falloir que je fasse avec, je n'ai pas envie de me battre avec lui pour ça, je n'en ai pas le courage ni l'envie.

- Je suis fier de toi.

Je redresse ma tête et le fixe avant de l'embrasser comme jamais. Ses derniers mots me vont droit au coeur et me font un bien fou. Il est fier de moi, il me l'a dit alors je ferais en sorte qu'il le soit toujours ! Ses mots m'encouragent énormément. Je vais tout faire pour être encore plus meilleur. Je le promets.

Je me laisse faire quand sa bouche vient à la rencontre de la mienne. Mes mains passent doucement sous son haut, juste posés sur ses hanches pendant qu'il m'embrasse avidement. Bizarrement, je n'ai pas envie de plus. Ceci me suffit amplement. Au bout de quelques minutes je me détache de lui.

- Et sinon, j'ai vu que tu t'entendais bien avec Cheyenne, c'est ça ?

Je garde mon front contre le sien, caressant toujours sa peau.

- Oui. Elle est trés gentille. Je me sens bien avec elle. Toutes les autres avant, je ne les aimais pas. Je ne disais rien à papa parce que je ne voulais pas qu'il soit triste. Mais quand il a vu qu'elles voulaient me faire du mal, ils les a laissé tomber. Même si il était malheureux de se séparer. Il l'a fait pour moi... Je ne sais pas comment le remercier. Il fait tellement de sacrifices...

Et là je me dis que jaurais mieux fait de me taire parce que dans le fond, il y a ça qui me fais encore de la peine. J'aimerais lui renvoyer l'ascenseur.

- Mon père, c'est un héros...

- Il m'a élévé tout seul alors qu'il n'avait que 19 ans. Il est fort. Je veux qu'il soit heureux et fier de moi comme toi tu l'es. Je ferais le maximum pour ça. Pour lui. Pour toi. Pour tout le monde.

Je cache de nouveau mon visage contre sa peau. L'odeur de son sang s'imisce dans mes narines et mon coeur commence à vouloir s'emballer. Je ferme les yeux et pense à un espace vert immense. Peu à peu, je me calme et c'est tant mieux. Je redresse la tête et le regarde en souriant gentiment tout en caressant ses cheveux. Je dépose une bise sur son front.