I love you ( Mon Zumeau et à qui le veut )

Je tourne la tête vers Angel et lui souris.

- Vouii =^.^=

Je sais qu'elle a envie de m'en foutre une mais bon. J'avoue qu'en ce moment je fais le con et c'est avec tout le monde. Je baisse la tête et joue avec le bas de mon pantalon bêtement.

Je fixe Télios sans vraiment le voir. Le regard dans le vide on va dire. je préfère rien dire aussi car sinon je risquerais d'être méchant & on va encore me reprocher je ne sais quoi. Puis bon à chaque fois c'est la même chose aussi, alors bon. Je soupire doucement.

Je soupire et me mords l'intérieur des joues. Je redresse la tête fixant un point devant moi d'un air absent.

- Je sais qu'en ce moment.. Je fais le con et c'est avec tout le monde... Je crois que je vous dois des excuses à tous les deux, surtout à toi Nick...

Je prends une grande inspiration.

- Je ne suis pas vraiment fier de mon comportement... J'ai fait pas mal de conneries que je regrette. Je vous demande pardon.

Je me lève et m'approche de la vitre en croisant les bras. Je regarde le ciel magnifique.

Me voilà seul avec Nick. J'ai comme une boule dans le ventre. Je soupire doucement.

- Je sais que je suis insupportable en ce moment... Je sais que je suis chiant...

Ma voix tremble, trahissant la tristesse et la peur qui m'habitent.

- Je me doute que tu en as plus que marre... Je ne sais pas si mes excuses y feront quelque chose mais...

Je me retourne et le regarde avant de regarder sur le côté.

- Je te demande pardon pour tout ce que je te fais endurer.

Je me remets face à la fenêtre.

- J'espère qu'un jour, tu me pardonneras pour tout ce que je suis. Chiant, capricieux, jaloux, possessif et encore j'en passe et des meilleures...

Je reste là, assis dans le lit les jambes qui se balancent dans le vide. Je le fixe, les sourcils froncés écoutant les paroles qu'il sort. Je soupire. Oh ça oui, il peut le dire qu'il est chiant, capricieux & tout le reste.

- C'est déjà pas mal que tu t'en rende compte.

On peut pas tout demander non plus. Nick, soit gentil voyons. Mais bon. Il a été élevé par un père aimant, choyer, dorloter à souhait ayant tout ce qu'il voulait. Entouré en somme. C'est presque logique qu'il soit comme ça maintenant. Moi je n'ai rien eu de tout, c'est pour ça que je suis froid, distant, que je me lasse vite & tout le reste. Même si j'ai au fond de moi une part de gamin qui se montre peu.

- J'aimerais... changer mais à chaque fois... ça rate. Ou alors peut-être que c'est moi qui y mets de la mauvaise volonté...

Je soupire et shoote dans le vide.

- Être quelqu'un de bien. Juste, j'aimerais ça. Rendre service aux autres, ne pas penser qu'à moi et tout. Je ne sais plus comment faire pour être normal en fait...

Je lève les yeux au ciel & soupire fortement pour lui montrer mon exaspération.

- Déjà commence par éviter de sortir des conneries comme tu viens de le faire.

Il se tourne vers moi, un peu craintif et m'interroge du regard.

- Tu veux être normal, mais tu l'es même si dans le fond personne ne l'est mais dans ce qu'il y a de normal on va dire, tu rentres dans la catégorie, t'inquiètes pas. " Ne pas penser qu'a moi ", tu trouves pas que tu pousses le bouchon un peu fort là. C'est plutot moi qui devrait dire ça, alors arrête de te dévaloriser pour une fois. C'est chiant à la longue. Tu repètes toujours la même chose, alors si ça te gène tant que ça, change ! Fais tout pour & puis voila.

Je baisse la tête en fronçant les sourcils et je me gratte le menton. En fait, je suis normal mais en fait je ne suis qu'un imbécile. Si je comprends bien son résonnement, je doit avoir plus confiance en moi et ne pas me dévaloriser. Bon, je sais ce qui me reste à faire alors. Je mets une de mes mains sur ma hanche réfléchissant.

- Il faut que j'apprenne à avoir confiance en moi mais, je sais pas comment on fait.

Je me gratte de nouveau le menton et fais les cents pas tournant et retournant la question dans ma tête.

- Merci !

Je me stoppe devant lui, sourcils froncés. Il me regarde incompris.

- Pourquoi tu l'dis pas tout haut au lieu de le dire dans ta barbe ? Je le sais que je suis con et je te remercie de me le rappeler aussi gentiment !

Je retourne vers la fenêtre, croisant de nouvau les bras. Je frotte mon front fortement avec mon poing. Je regarde le ciel. Comme pour pas change ben, je pleure et voilà.

Je me mords la lèvre inférieure et regarde toujours la lune, les larmes glissant silencieusement sur mes joues. Je suis fatigué. J'en ai marre. J'aimerais que tout s'arrête mais on me l'interdit... J'ai l'impression d'être au pied d'un mur immense.

- ...ce... c'est pas grave...

Je me retourne et m'approche de lui doucement. Je prends une de ses mains et la caresse. Juste un petit contact avant qu'il ne soit loin et que mon coeur se crève encore une fois. Voyant qu'il n'a aucune réaction, je le lache et m'éloigne à reculons. Je retourne à la fenêtre et m'asseoies sur le rebord, pleurant toujours. Je ne suis bon qu'à ça en ce moment...

Grrrr ! Il m'énerve, il m'énerve, il m'énerve ! C'bon, j'crois qu'on a compris là. Je souffle et lève les yeux au ciel en me mordant la lèvre. Pxtain, ça me tue. Je me rapproche mollement de lui et me pose derrière. Je sais pas quoi faire et trifouille je ne sais quoi avec mes mains.

- Tu crois qu'on ça s'arrangera un jour ?

- Je l'espère... Honey... de tout mon coeur...

Je soupire et essuies rageusement mes larmes.

- C'est dur sans toi, tu sais...

Je baisse la tête balançant mes pieds.

- Je ne sais pas... Je ne me souviens plus.

Et là je me dis que je dois le gonfler comme pas permis mais qu'il ne veut pas me le dire. Je sais trés bien que lui, il arrive à faire sans moi. Mais moi, je sais pas faire sans lui maintenant.

- Je suis devenu dépendant de toi... Comme une drogue, une dose d'héroine dans les veines se mélangeant avec mon sang... Je suis un junkie et ma drogue s'appelle Nick Death...

- Je suis désolé si je t'ai mis mal à l'aise... Je te dis seulement ce qu'il y a...

Je me retourne vers lui et pose ma main sur mon coeur en tentant un sourire. Non pas pour me moquer ni autre juste parce que j'en ai envie.

- ...là...

Je me remets dans ma position initiale remontant une jambe contre moi.

- Je t'ai dans la peau et pour rien au monde je le changerais...

Je regarde la lune, posant mon menton sur mon genoux.

- Tu te souviens le tatouage qu'on avait parlé. Le petit lézard polynésien que tu voulais m'offrir. Je l'ai fait avec l'aide de mon père.

Je soulève mon haut et lui montre mon dos.

- Au milieu comme tu m'avais conseillé.

Je sais aussi qu'il peut voir les nombreux hématomes que j'ai mais je m'en fous. Mon corps est à lui et à peronne d'autre.